Nombre de fumeurs vous le diront, arrêter de fumer est une entreprise pour le moins difficile. Et pour certains fumeurs, elle est même du domaine de l’impossible car malgré tous leurs efforts, ils n’ont jamais réussi à arrêter définitivement.

Souvent le parcours d’un fumeur est parsemé de tentatives d’arrêts, certaines infructueuses et d’autres couronnées de succès, mais d’un succès qui n’est que temporaire. En effet, les premiers mois de l’arrêt sont des moments délicats et beaucoup de fumeurs craquent et reprennent au cours de la première année.

Pour aider les fumeurs et augmenter leurs chances d’arriver à arrêter pour toujours, il existe de nombreuses méthodes. Maintenant on est en droit de se poser un certain nombre de questions concernant ces méthodes :
Se valent-elles toutes ?
Quelles sont les avantages et les inconvénients de chacune ?

Pour cela passons en revue chacune des principales méthodes pour arrêter de fumer.

1. Les approches globales

Les approches globales sont des méthodes récentes d’arrêt du tabac. L’idée est que la dépendance est un phénomène complexe dont il faut traiter chacune des parties si on veut avoir une chance de la vaincre.

En effet, la dépendance a trois dimensions principales :
la dépendance physique qui est provoquée par la nicotine et les très nombreux additifs chimiques ajoutés au tabac.
la dépendance comportementale qui sont toutes les habitudes liées à la cigarette, c’est-à-dire les différents moments et circonstances où le fumeur allume une cigarette : avec le café, à la fin des repas, entre amis, en buvant un verre, etc.
la dépendance psychologique vient du fait que le fumeur a commencé à utiliser la cigarette pour gérer ses émotions et les situations difficiles de la vie. Ainsi il allume une cigarette pour se calmer quand il vient de se prendre la tête, pour se remonter le moral quand il a le cafard, pour se détendre quand il est stressé, pour se concentrer sur un travail difficile, etc.

Le site comment-arreter-de-fumer.fr propose une approche globale par étapes pour résoudre chaque aspect de la dépendance. Grâce à cette approche, les envies et les manques ont presque totalement disparu le jour de l’arrêt, ce qui rend l’arrêt beaucoup plus facile.

2. Les substituts nicotiniques

Les substituts nicotiniques partent du principe que la dépendance est provoquée principalement par la nicotine. Le fumeur diminue sa consommation ou arrête de fumer et il remplace la nicotine de la cigarette par la nicotine du substitut (patchs, gommes, spray, etc.). Il est alors censé ne pas avoir d’envies de fumer ni souffrir de phénomènes de manque.

Dans la pratique, il va quand même ressentir des envies de fumer et il va avoir des symptômes de manque car la dépendance physique est provoquée principalement par les additifs chimiques ajoutés au tabac. A cela s’ajoute que cette méthode ne traite pas les dépendances comportementales et psychologiques.

Le résultat est que les fumeurs ont tendance à reprendre la cigarette à la fin du traitement ou quelque temps après.

3. Les médicaments

Les médicaments comme le Zyban ou le Champix n’étaient originellement pas destinés à être utilisés pour l’arrêt du tabac. Cependant il a été constaté que pour certains fumeurs, ils faisaient perdre l’envie de fumer.

Ces médicaments ont de nombreux effets secondaires indésirables, voire dangereux. Ils ne peuvent être prescrits que par un médecin à cause des risques pour la santé auquel on s’expose en les prenant. Leur efficacité est faible et la balance bénéfices/risques est telle que cette méthode n’est pas conseillée.

4. La cigarette électronique

Pour certains fumeurs, la cigarette électronique s’est révélée être un moyen efficace d’arrêter de fumer. Même si nous n’avons pas le recul nécessaire pour déterminer si elle est totalement inoffensive, il est sûr qu’elle est moins nocive que la cigarette. En effet, la fumée de cigarette est très dangereuse pour la santé car elle contient des goudrons toxiques et cancérigènes. La fumée de la cigarette électronique ne contient quant à elle aucun goudron.

L’un des problèmes est que souvent le fumeur garde l’habitude de la cigarette électronique. En fait il ne fait que passer d’une dépendance à une autre car les aspects comportementaux et psychologiques ne sont pas traités.

5. Les thérapies cognitivo-comportementales

Elles consistent en un suivi par un thérapeute qui va aider le patient à essayer de comprendre les aspects psychologiques et comportementaux de sa dépendance. Le gros point faible de ces thérapies est qu’elles n’abordent pas la dépendance physique qui est malheureusement devenue très forte car les fabricants de cigarettes n’ont pas cessé d’ajouter des additifs chimiques au tabac. L’autre point faible de ces thérapies est que leurs résultats varient grandement en fonction du thérapeute et de sa compétence.

6. Les thérapies alternatives

Il existe d’autres approches pour arrêter de fumer comme l’hypnose, l’acupuncture, l’auriculothérapie (méthode qui considère que l’oreille est une représentation du corps humain et qui utilise des aiguilles d’acupuncture ou des aimants), la mésothérapie (technique médicale alternative consistant à injecter dans la peau de façon superficielle de faibles doses de médicaments).

Dans ces approches, c’est souvent la qualité du thérapeute, ses facultés relationnelles et sa capacité à écouter et comprendre son patient qui importent. Donc d’un thérapeute à l’autre les résultats vont être très différents.

Il est indéniable que certains fumeurs ont réussi à arrêter grâce à l’une ou l’autre de ces méthodes. Cependant, ces approches ne traitent qu’un seul aspect de la dépendance et peu de preuves scientifiques existent quant à leur efficacité.