Pour rappel, il est important de savoir que les os du dos sont formés pas de 33 vertèbres empilées les unes sur les autres. Chaque vertèbre est composée d’un corps vertébral, un canal vertébral et un arc postérieur où se trouve la lame. En effet, c’est la partie postérieure de la vertèbre qui ferme le canal rachidien. Par ailleurs, il se peut que ce canal se rétrécit et devient trop étroit: le canal lombaire étroit. C’est une pathologie qui survient souvent chez les personnes de plus de 50 ans, mais peuvent également arriver aux personnes avant cela dans certains cas. 

Pour traiter la sténose lombaire, il existe deux solutions: traitement médicamenteux et traitement chirurgical. L’intervention chirurgicale ou laminectomie postérieure n’est recommandée que quand il n’y a aucune évolution sur l’état du patient et que les douleurs deviennent insupportables. Grâce à la laminectomie lombaire, le patient a la possibilité de retrouver rapidement son autonomie et les douleurs disparaissent progressivement. Alors, voyons en détails en quoi consiste cette intervention et quelles sont les suites post-opératoires.

Laminectomie postérieure: en quoi consiste l’intervention chirurgicale ? 


Colonne Vertébrale, Disque Intervertébral, L'Arrière

Également appelée libération médullaire, la laminectomie postérieure s’agit d’une intervention chirurgicale sur la lame postérieure dans le but de libérer le canal rachidien afin de soulager la pression subie par la moelle épinière ou la queue de cheval. Cela peut être un retrait total ou partiel de la lame pour éliminer la sténose lombaire.

Grâce à la laminectomie postérieure, il est alors possible d’élargir le canal rachidien afin de laisser assez de place pour accueillir toutes les racines nerveuses. En d’autres termes, c’est une chirurgie de décompression qui se fait dans la majorité des cas sous anesthésie générale. L’opération peut se faire dans la zone lombaire, thoracique ou cervicale.

Le but de cette intervention chirurgicale est de donner au patient la possibilité de récupérer son autonomie le plus vite possible. Lors de la pathologie (sténose lombaire), de nombreux symptômes apparaissent comme les troubles de la marche, des douleurs dans le dos, les sensations d’engourdissement, des douleurs radiculaires… Grâce à l’intervention, tous ces symptômes sont réduits. Par ailleurs, leur disparition totale n’est pas garantie surtout si les racines nerveuses sont trop abîmées ou comprimées pendant trop longtemps.

Quelles sont les indications de la laminectomie postérieure?

Les causes de la pathologie du canal lombaire étroit sont nombreuses:

  • Phénomène dégénératif comme l’arthrose
  • Sténose congénitale
  • Tumeur: rare

Ensuite, cela peut causer plusieurs symptômes comme la faiblesse à la marche, des douleurs, des sensations d’engourdissement aux membres inférieurs, de la sciatique voire de la paralysie.

Indications de l’intervention chirurgicale

La laminectomie postérieure est indiquée en cas de pathologie comme le canal lombaire étroit ou sténose canalaire. C’est la meilleure solution pour remédier à une sciatique ou une cruralgie et quand l’état du patient ne s’améliore pas malgré le traitement médicamenteux. On trouve également d’autres indications comme:

  • Les hernies discales
  • Les métastases rachidiennes
  • Les fractures complexes
  • La sciatique ou cruralgie
  • La limitation du périmètre de marche

Cependant, en cas de pathologie de ce genre, les médecins recommandent toujours le traitement médicamenteux, les infiltrations et la limitation des efforts physiques en premier lieu. Comme mentionné ci-dessus, l’intervention chirurgicale n’est à prendre en compte que lorsque le traitement médical n’a aucun effet sur le patient même après des mois ou s’il fait face à ces complications neurologiques: paralysie, syndrome de la queue de cheval…

Comment se déroule l’intervention?

Cette intervention chirurgicale se fait sous anesthésie générale. La durée varie entre 1 à 2 heures. Mais l’hospitalisation après intervention est de 48 à 72h. Comme il s’agit d’une opération ayant pour but d’élargir le canal rachidien afin de réduire la compression sur la moelle épinière et les nerfs:

  • Le patient est placé en décubitus ventral
  • Il faudrait avoir un examen radiologique pour que le chirurgien puisse savoir exactement où se trouve la partie rétrécie du canal rachidien et l’endroit pour faire l’incision
  • Après l’incision, le chirurgien entre dans le vif de la laminectomie postérieure
  • Ensuite, il faudrait mettre en place un drain pour aspirer les saignements et éviter toute forme d’hématome
  • Refermer les tissus musculaires

Les spécialistes qui peuvent faire ce genre d’intervention sont le chirurgien orthopédiste ou un neurochirurgien

Les risques de la laminectomie postérieur

Comme toutes les autres interventions chirurgicales, la laminectomie postérieure comporte également des risques qui sont notamment liés à l’anesthésie et l’infection nosocomiale. En effet, les bactéries qui sont présentes sur la peau du patient peuvent entrer dans l’organisme à travers la cicatrice. Cependant, vous devez savoir que les infections nosocomiales sont vraiment rares en pratique. 

Il existe également un risque de complication neurologique qui est rare: paralysie, méningocèle… Un hématome peut également venir se former après l’intervention après l’intervention chirurgicale. Si cela arrive, il faudrait absolument entreprendre une prise en charge en urgence afin d’éviter les séquelles.

Les limites de la laminectomie postérieure

Si cette intervention chirurgicale permet d’enlever toute compression des racines nerveuses dans le canal rachidien, elle a également ses limites. Quand la décompression des nerfs est très sévère et très latéral et qu’il faudrait enlever une articulation pour un résultat satisfaisant, le chirurgien pratique alors l’arthreoctomie.

Que faire après l’opération?

Après l’intervention chirurgicale:

  • Le patient peut retourner chez lui avec son véhicule personnel ou un taxi conventionné ou une ambulance si c’est nécessaire
  • Prendre des antalgiques pour anticiper la douleur
  • Arrêter de travailler sur une durée ajustable selon l’évolution des phénomènes douloureux
  • Faire des séances de rééducation 3 à 4 semaines après l’intervention
  • Contrôle au bout de 4 à 6 semaines
  • Reprise progressivement du sport après le troisième mois